Quel plaisir pourrait être plus intense que celui d’acheter une automobile de prestige ? Peut-être celui de savoir qu’en plus, on fait une bonne affaire. Les 10 autos de prestige de notre classement sont toutes vouées dans un futur proche à devenir des voitures de collection. Elles représentent ainsi à elles toutes une belle partie du spectre des bons investissements à faire en 2019 sur le marché de l’automobile classique. Découvrez vite la liste des 10 autos catégorie sport & Grand Tourisme principalement, sélectionnées par l’équipe Mecanic Gallery ; votre futur « investissement passion » s’y trouve assurément.
A noter : l’estimation haute que nous donnons pour chaque véhicule est bien évidement valable pour des exemplaires en très bon état, voire excellent, avec un faible kilométrage.
Maserati 3200 GT
La Grand Tourisme dans sa forme la plus pure. La Maserati 3200 GT est une pure réussite, envoûtante, avec des lignes équilibrées et séduisantes, ponctuées de touches originales signées Giorgietto Giugiaro. Un magnifique coupé italien né pour devenir une automobile classique…
Notre avis : trop longtemps sous-estimée au niveau de sa cote, il est temps pour elle d’être reconnue à sa juste valeur.
Pour la petite histoire :
Produite par le constructeur italien Maserati de 1998 à 2001, la Maserati 3200 GT signait le renouveau de la marque alors au bord du précipice. Elle est en effet le premier modèle entièrement étudié et créé après la reprise en main du constructeur par Ferrari. Véritable réussite, ce modèle « signature » possède un dessin superbe, agrémenté des fameux phares « boomerang », qui confèrent une belle originalité à l’auto, propulsée directement dans le monde des GT de prestige.
Si le V8 a été optimisé et fiabilisé par Ferrari, on retrouve bel et bien la touche du Trident dans sa conception. Ce V8 Maserati se singularise par une sonorité vraiment envoûtante, dont on ne se lasse pas.
On aime : son dessin superbe par Giugiaro.
Notre conseil investissement : privilégiez les versions boîtes mécaniques bien entretenues et peu kilométrées qui s’apprêtent à remonter en valeur. C’est définitivement le moment de franchir le pas. Comptez entre 30 et 50k€.
Porsche 928
Le tour des Porsche « front-engined » est arrivé ! Longtemps décriée, désormais recherchée, la Porsche 928 qui eût la lourde tâche de remplacer la Porsche 911 n’a jamais fait l’unanimité. Elle demeure pourtant l’un des modèles dans lesquels investir cette année.
Notre avis : l’une des meilleures GT de ces 20 dernières années.
Pour la petite histoire :
Année 1977. Porsche défraye la chronique en faisant rentrer en scène au salon de Genève un vrai OVNI dans la gamme. De ceux qui ont révolutionné le genre GT.
Pour ce faire, le designer Anatole Lapine a créé une ligne qui ne ressemble à aucune autre, tandis que sous le capot, et à l’avant, on retrouve un inédit V8 atmo refroidi par eau. En rupture totale avec ce que l’on connaissait chez la marque, la Porsche 928 fut restylée au fur et à mesure des années. Pas moins de 6 versions successives ont vu le jour. C’est ainsi que certains modèles ont vécu de petits moments de gloire cinématographique, avec des apparitions remarquées dans Scarface, Redline, L’affaire Thomas Crown, Six feet under…
On aime : avant-gardiste en son temps, elle signe aujourd’hui la fin du débat « front engine » et sort enfin de l’ombre.
Notre conseil investissement : choisissez une Porsche 928 S4 320cv (sa cote est solide) : les ultimes versions sont fiables. Carnet d’entretien indispensable. Budget 30-55k€.
Ferrari 456
Véritable sculpture dans le métal, la 456 est l’une des plus belles Ferrari de l’ère moderne de la marque. Une vraie 2 + 2 à l’ascendance très prestigieuse dans une robe signée Pininfarina … Oui, la 456, c’est du lourd, au propre, comme au figuré ; une beauté au croisement du classique et du moderne chez Ferrari.
Notre avis : une voiture dédiée aux collectionneurs avisés.
Pour la petite histoire :
En 1992, la Ferrari 456 connait immédiatement un accueil très positif. Deux versions officielles furent produites, dont la 456M GT avec un « m » pour « modificata » ; la version revue et corrigée niveau finitions et fiabilité, en 98.
Avec un coup de crayon magnifique, un design résolument classique et percutant, la 456 version M GT, mieux finie et stabilisée est à cet égard la classique par excellence qui commence à intéresser les puristes très sérieusement.
Avec la sportivité en héritage et une belle carrière en perspective, la 456 est clairement la plus désirable de ses congénères, d’ailleurs son V12 n’y est pas pour rien.
On aime : son dessin sublime qui allie noblesse, luxe et pureté ; mais aussi sa rareté et la puissance de son V12 de 5,5 synonyme de symphonie.
Notre conseil investissement : privilégiez une version MGT bien entretenue. Il s’agit probablement de la prochaine Ferrari GT destinée à grimper en valeur. Comptez de 60 à 90k€ pour un modèle en excellent état avec un faible kilométrage.
BMW Z3 Coupé
L’une des automobiles les plus originales des années 90 dont la ligne n’a pas pris une ride. Le coupé BMW Z3 offre une expérience de conduite toute aussi originale, équilibrée, et tout en agilité, malgré ses proportions. Idéale pour sortir du lot.
Notre avis : le BMW Z3 Coupé, on adore ou on déteste. Mais un comportement rebelle comme ça, et un passage en collection dans 10 ans avec déjà autant de potentiel, ça ne se nie pas !
Pour la petite histoire :
A l’époque, le projet est très audacieux, et sans concurrence directe. Mais dès sa sortie, la BMW Z3 coupé ne laissa personne indifférent et assuma son statut de petite GT au confort notoire. Bien plus rare que le roadster dont il est inspiré, produit à 18 000 exemplaires, ce coupé s’adresse aux initiés et amateurs de pilotage grâce à un moteur 6 cylindres et une direction qui est tout juste un modèle de précision.
On aime : sa ligne singulière de break de chasse.
Notre conseil investissement : La production relativement faible fait que le coupé BMW Z3 voit sa cote stabilisée. Le potentiel est bien là, notamment pour un Z3 Coupe 3.0i dans une jolie couleur ou en version M si vous sentez que vous assumerez la force des 321 cv… Comptez 15 à 25 k€ pour vous offrir l’un d’eux, et le double pour la version M.
Jaguar XJS
Avec la lourde tâche de remplacer la Type E, la Jaguar XJS est arrivée de surcroit dans un contexte bien particulier (V12 sur crise pétrolière de 74) ce qui explique qu’elle fut boudée pendant une certaine période… A tord ! Car cette Grand-Tourisme luxueuse est en réalité une vraie pépite qui connait un beau succès aujourd’hui.
Notre avis : une belle et longue carrière (1975-1996) bien justifiée. Que ce soit en coupé, en cab ou même en targa, le temps est venu de reconnaitre cette somptueuse auto à sa juste valeur.
Pour la petite histoire :
Définition même de l’automobile classique, la Jaguar XJS, vous l’avez compris, était pourtant inhabituelle à l’époque de sa présentation. Inhabituelle de par sa motorisation, et de par son design qui contraste par des lignes « tendues » considérées alors comme actuelles. Et puis de sportive à Grand Tourisme, longue, large et basse, la rupture est douloureuse. Comme cela arrive parfois, elle fut donc la mal aimée de Jaguar. Jamais facile de succéder à une icône. Restylée à partir de 1991, la XJS retrouvera une certaine cote d’amour dans les dernières années de sa carrière, qu’elle terminera en 1996. Parce qu’elle offre tout le charme des années 70 à un prix encore abordable, n’hésitez pas à sauter le pas, en préférant la version cabriolet !
On aime : son bon vieux V12 cher au cœur des puristes.
Notre conseil investissement : choisissez le modèle XJS Cab v12 6.0 (150 produits seulement) et pour ce faire, prévoyez un budget de 20 à 40 k€.
Renault Clio V6
La digne héritière de la légendaire R5 Turbo ! La Renault Clio V6 est une rare version routière de la Clio Trophy. Stricte deux places, elle compte 230cv de bonheur, alliant plaisir d’utilisation et performances sportives hors normes ; de quoi la propulser au rang de modèle mythique chez Renault.
Notre avis : vous ne croiserez pas la même au prochain coin de rue, S1 et S2 ont été produites, en tout, en moins de 3000 exemplaires ; un excellent choix pour les amateurs de vitesse et performances sportives.
Pour la petite histoire :
Présentée au salon de paris 1998, l’année donc du centenaire de Renault, la Clio V6 se devait de marquer le coup. C’est ainsi que le constructeur misa sur la propulsion et le moteur arrière V6, ainsi que sur la diversité des équipements.
La série de la Clio V6 fut produite en suède et sortit en 2001, avec des performances annoncées assez impressionnantes : 230 ch, une vitesse maximale de 235 km/h ; de quoi ravir les passionnés qui l’attendaient de pied ferme.
La production de la série 2 (V6 de 255cv) eut lieu à Dieppe dans les actuelles usines de la nouvelle Alpine A110. L’évolution moteur porte la puissance à 255 ch mais les modifications apportées au châssis confèrent davantage de précision et la sécurité en plus, ce qui lui faisait peut-être défaut sur la première version.
Conçue pour être collector, la Clio V6 a remporté son pari et est désormais très recherchée par les amateurs.
On aime : ses airs de R5 Turbo
Notre conseil investissement : choisissez une belle série 2 pas trop kilométrée qui n’a pas fait de piste de préférence. Plus sécurisante, plus fiable, plus belle et plus maniable que la série 1 mais aussi plus chère… Prévoir 50-60K€ pour une phase 2 (comptez un peu moins pour les phases 1)
Audi RS2
Première Audi RS de la lignée, la RS2 est le fruit d’une collaboration Audi/Porsche très fructueuse, qui vieillit extrêmement bien.
Notre avis : voilà un produit décalé et original, avec du charme à revendre !
Pour la petite histoire :
L’objectif pour la marque allemande était de rattraper ses sœurs ennemies de toujours : BMW et Mercedes. Aujourd’hui, la bataille fait toujours rage précisément entre les RS d’audi, les versions M de BMW et les survitaminées AMG de Mercedes mais il faut dire que cette Audi RS2 avait de sacrés arguments. Depuis le début.
Audi est finalement une jeune marque, développée par Volkswagen 1965. Pas facile donc de se faire un nom dans le monde automobile face à des marques historiques, aux nombreux succès. Pourtant, avec Ferdinand Piëch, neveu de Ferdinand Porsche, aux commandes, l’histoire redémarre plutôt bien. Audi et Porsche s’unissent pour développer une variante du break type B4, avec une sportivité décuplée. Quand la RS2 est présentée en 1993, elle incarne bien plus qu’une simple collaboration : le 5 cylindres 2.2 turbo 20 soupapes est un bloc d’origine Audi, mais tout le reste ou quasi, a été implanté par Porsche. La RS2 apparait donc aux yeux de tous comme un modèle de performance, qui correspondra aussi aux besoins de la famille entière.
Produite en seulement 2891 exemplaires, l’Audi RS2 termina sa carrière en 1996.
On aime : sa puissance, sa rareté, ses lignes et son confort
Notre conseil investissement : dès sa sortie, l’Audi RS2 était collector ; n’attendez donc pas davantage et choisissez un modèle avec un dossier complet, et pourquoi pas rouge, dans un jaune Imola, ou dans son fameux bleu Nogaro, les couleurs par excellence de la RS2.
Comptez entre 40 et 55 k€.
Range Rover Classic 3.5 V8 (Suffix A, B, C, D et F)
Modèle mythique dans le monde entier, le Range Rover Classic 3.5 V8 est le premier de la très longue lignée du 4×4 aisément identifiable par tous. Il faut dire que le temps n’a pas d’emprise sur le Range, il est totalement in-dé-mo-dable.
Notre avis : L’habitacle, haut perché, vous offre des trajets vraiment confortables ; et grâce à lui, vous passez vraiment partout.
Pour la petite histoire :
Produit de 1973 à 1996 par Land Rover, le Range Rover Classic est le véritable pionnier du 4×4 de luxe. Disponible uniquement en 2 portes jusqu’en 81, puis en 4 portes, le Range est une auto classique toujours très recherchée. Est-ce à cause de son superbe dessin signé David Bache ? De son caractère à la fois unique et universel ? De son V8 ? De son confort et de sa hauteur sur route ? Du fait qu’il passe vraiment partout avec un flegme déconcertant ? Quoi qu’il en soit il a toujours été le must de sa catégorie, un véhicule prêt pour la collection, en tous cas pour les premiers modèles.
On aime : son dessin magnifique et sa polyvalence exceptionnelle.
Notre conseil investissement : La cote du Range Rover Classic 3.5 v8 est en constante évolution depuis quelques années. Privilégiez un modèle en parfait état d’origine pour ne pas vous tromper, et comptez entre 55 et 65 K, la fourchette haute étant, nous le rappelons encore pour un modèle en très bon état, voire excellent, avec un faible kilométrage, et un dossier fourni.
Mercedes-Benz SL R107
Une très belle ligne synonyme de classicisme, d’élégance et d’intemporalité. Et puis, cruiser au son du V8 n’a jamais été aussi élégant…
Notre avis : un rapport prix / plaisir très raisonnable : tous les feux sont au vert pour un achat passion.
Pour la petite histoire :
Voici une version rare et peu connue de la Mercedes-Benz SL R107 : la 560SL. Réservée aux marchés nord-américains, japonais et australiens, elle n’a donc pas été vendue en Europe. Cette dernière évolution de la série R107 fait son apparition en 1985 et fut l’une des plus produites avec 49 347 exemplaires. Fiable, sophistiquée, avec un V8 oscillant entre puissance et douceur, la Mercedes Benz SL 107 est définitivement le cabriolet Grand Tourisme conçu pour avaler les kilomètres, ou simplement cruiser en promenade.
Et sa force de suggestion est puissante ! Ne vous rappelle t-elle pas les héros de films ou séries américaines des années 80 ? Souvenez-vous de Richard Gere dans American Gigolo, de Jonathan Hart dans l’Amour du Risque, de Bobby Ewing dans Dallas, ou encore de Murphy, dans Le flic de Beverly Hills…
On aime : le côté symbolique qui a fait vibrer toute une génération
Notre conseil investissement : il tient en trois chiffres et deux lettres : 560 SL. Prenez le temps de trouver la bonne et faites appel à un professionnel ; il y a de tout sur le marché. Prévoyez de 25 à 45k€.
Honda S2000
Cette icône de l’automobile japonaise possède une très belle ligne, fine et élégante. Son autre atout ? Moteur avant et propulsion, pour un combo gagnant ; et aussi 2 litres de feu développant 240 cv qui montent haut dans les tours.
Notre avis : on rejoint celui des journalistes de l’époque, il est unanime pour dire que la voiture du 50ème anniversaire de Honda a tout pour plaire.
Pour la petite histoire :
Dans le clan des roadsters des années 90/2000, La Honda S2000 était moins connue que la BMW Z3, la Mercedes SLK ou encore la Porsche Boxster. Mais elle n’en était que plus exclusive. Plus fiable aussi, elle était l’alternative sportive idéale. Alors à son arrivée en janvier 2000, les connaisseurs ne s’y sont pas trompés. 4 cylindres, châssis rigide, précision de la direction… Tout est à la hauteur de leurs attentes et conduire la Honda S2000 est d’une facilité déconcertante. Sa rareté en France joue également en votre faveur pour sortir du lot lors des prochaines réunions de passionnés auxquelles vous prendrez part, un peu moins de 700 exemplaires ont en effet été livrés neufs en France.
On aime : sa grande fiabilité.
Notre conseil investissement : cote qui commence vraiment à grimper. Comptez entre 20 et 30 k€ et privilégiez un modèle « stock » (non modifié, entièrement d’origine) peu kilométré si possible. Faites-vite !
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