Lotus Elite S1 FIA
Historique d'époque extraordinaire. Passeport FIA 2020.
le véhicule
La superbe Lotus Elite S1 que nous présentons à la vente est exceptionnelle et ce, à bien des égards. Il s’agit de l’une des toutes premières Elite importées sur le sol des Etats-Unis. Par ailleurs, son historique est totalement connu et son PTH FIA vient d’être obtenu, ceci lui permettant de prendre part, pour faire écho à son passé, aux plus grandes épreuves historiques de compétition.
HISTORIQUE
Très bien connue auprès des sérieux Club Elite North America et Club Elite UK, son historique ne souffre d’aucune ombre. Acquise auprès de l’importateur Américain Jay Chamberlain en 1959, par son premier propriétaire Al Brizard, un résidant de San Fransisco, 1054 fut engagée à cette période dans de nombreuses courses locales en SCCA NORCAL.
En 1969, 1054 passa entre les mains de Lauren et Linda Langhofer (Roseville, CA) qui comptaient parmi les premiers membres du Lotus Elite Club CA avant d’être vendue à Prudence Baxter (San Rafael, CA) en 1975. Cette dernière était l’une des rares femmes pilotes de son époque, ayant acquis une importante notoriété locale après avoir couru avec un certain succès au volant de plusieurs Lotus XI depuis 1958. Malgré cela, elle ne courut jamais avec 1054.
Quatre ans plus tard, en 1979, l’Elite quittait la Californie où elle était toujours demeurée depuis le début de sa vie pour rejoindre l’état de Washington plus au Nord, à la limite de la frontière avec le Canada (Seattle, WA). Elle venait d’être acquise par Rick et Deborah Snapp, de fervents passionnés de la marque Britannique et membres du Club Elite North America. 1054 fut alors engagée dans de nombreuses compétitions historiques. Fondé en 1971 par Bill Hutton, le CENA avait acquis une importante notoriété et c’est ainsi que pendant que les 22 années où cette Elite allait leur appartenir, les Snapp allaient bénéficier de l’apport de toute la communauté Elite Nord-Américaine (sorties régulières avec les autres propriétaires, newsletters du club, échanges etc).
Au début du 21ème siècle, 1054 retrouvait la Californie de ses premiers tours de roues en entrant dans la collection de Thomas N. Bungay (Santa Barbara, CA). Ce dernier engagea également l’Elite dans de nombreuses compétitions historiques et fut même invité à participer aux prestigieuses Monterey Historic Races à Laguna Seca en 2002 et en 2003, en marge du Concours d’Elégance de Pebble Beach et de toute son effervescence.
En 2004, 1054 découvrit un nouvel État en rejoignant Scottsdale en Arizona auprès de son nouveau propriétaire, Mauricio Zagorin. Il n’engagea la voiture qu’à quelques reprises dans des courses locales avant de la céder à Norbert Bries, le gérant de Northshore Sportscars (Lake Bluff, Illinois). Ce dernier n’engagea jamais l’Elite en compétition, mais il est cependant connu pour avoir couru en Lotus 47 et également avec « Big Blue », la Morgan Plus 8 GTR qui a couru au 24h du Mans et en BPR.
Enfin, en 2016, elle est acquise par son dernier propriétaire, un Français passionné par la marque Anglaise et particulièrement par l’Elite Type 14. Toutes les démarches d’importation sont entreprises et 1054 arrive en France à la fin du mois d’Août 2016, retournant ainsi sur son continent de naissance.
RACING HISTORY #1054
« Purple Elite »
23.01.1960 / Preliminary Palm Springs / Al Brizard / 2nd
24.01.1960 / SCCA Regional Palm Springs / Al Brizard / 17th
26.03.1960 / Sebring 12 Hours / #55 / Charles Evans – Jay Chamberlain / 25th OA – 3rd in class (?)
Bien que certaines sources s’accordent pour dire que 1054 a pris part aux 12 Heures de Sebring en 1960, cette information ne nous a pas été confirmée par Mike Ostrov, le secrétaire du sérieux Club Elite America)
11.09.1960 / SCCA Regional Cotati / Al Brizard / 3rd
22.01.1961 / SCCA Regional Palm Springs / Al Brizard / 3rd
16.07.1961 / SCCA Regional Cotati / Al Brizard / 1st
15.04.1962 / SCCA Regional Stockton / Al Brizard / 1st
13.05.1962 / SCCA Regional Cotati / Al Brizard / 1st
10.06.1962 / SCCA Divisional Laguna Seca / Al Brizard / 1st
15.07.1962 / SCCA Regional Oakland / Al Brizard / 1st
29.07.1962 / SCCA Divisional Kent / Al Brizard / 1st
12.08.1962 / SCCA Regional Cotati / Al Brizard / 2nd
20.10.1962 / Laguna Seca / Al Brizard / 2nd
03.02.1963 / SCCA Divisional Riverside / Al Brizard / 3rd
07.04.1963 / SCCA Regional Stockton / Al Brizard / 6th
12.05.1963 / SCCA Divisional Cotati / Al Brizard / 17th
03.11.1963 / 4 Hours of Vaca Valley / Brizard – Tannlund / 8th
SPÉCIFICATION ACTUELLE
– Moteur 4 cylindres Coventry Climax FWE 1216cc (numéro de moteur concordant « 7556 ») alimenté par deux carburateurs Weber 40
– Boîte de vitesses BMC 4 rapports taille droite, close-ratio (refaite très récemment)
– Coque en fibre de verre/polyester d’origine
– AV / suspensions à triangles superposés, amortisseurs télescopiques non-réglables neufs, barre anti-roulis, freins à disques, étriers 2 pistons Girling AR2 aluminium – « gros freins » (système de freinage neuf)
– AR / « jambes Chapman », amortisseurs télescopiques non-réglables neufs, freins à disques inboard, étriers 2 pistons Girling AR2 aluminium (système de freinage neuf)
– Double pompe à essence électrique Facet
– Réservoir alu de compétition d’origine, entièrement refait récemment, traitement Restom, mousse polyuréthane « anti-déflagration » FIA
– Carter humide
– Radiateur d’huile
– Arceau
– Baquets, harnais 6 points, extincteurs
Présentée dans une superbe condition générale, cette automobile chargée d’histoire est prête à connaître les prochaines pages de son extraordinaire saga. 1054 fait partie de ces très rares voitures de compétition à bénéficier d’éléments qui la placent naturellement dans l’élite : un passé d’époque extrêmement significatif, un historique entièrement connu, d’importants éléments d’origine (coque, moteur, configuration en conduite à droite inchangée) et enfin, un PTH FIA fraîchement obtenu par le dernier propriétaire.
CONTENU DU DOSSIER
– Carte grise française normale
– Importante documentation d’époque incluant les résultats en période de 1054
– PTH FIA (2020) – Période E
– Passeport Technique « trois-volets » FFSA
– Expertise indépendante valorisante le véhicule à 100 000 € (Janvier 2017)
– Attestation de conformité délivrée par Lotus en Août 2016
– Documentation liée à l’importation du véhicule en France
– Nombreuses factures
l'histoire du modèle
LA PREMIÈRE GT DE LA MARQUE LOTUS
Il est de notoriété publique que les seules véritables intentions de Colin Chapman quand il créa Lotus était de faire courir ses automobiles en compétition et de les faire triompher. Son intérêt pour les voitures de route était périphérique. Mais à la fin des années 50, portée par son ambition, il souhaita prendre l’envergure d’un véritable constructeur automobile. L’heure était venue pour Lotus de créer sa première Grand Tourisme, une automobile taillée pour les gentlemen drivers aisés mais connaisseurs…
Il est évident que construire une telle voiture nécessitait des moyens d’envergure. Les procédés de fabrication jusque là utilisés par la marque pour produire ses voitures de compétition n’étaient pas applicables à ce modèle. En plus de ces éléments, l’Elite était l’une des premières voitures de série à bénéficier d’une carrosserie monocoque en fibre de verre, une innovation incroyable pour l’époque. Malgré le fait que l’Elite soit une GT, Colin Chapman ne voulait pas déroger à la règle qu’il s’était toujours fixée pour toutes ses autos : « light is right » !
UN DESIGN HORS-NORME
Le fabuleux dessin de l’Elite revient au travail commun réalisé par Colin Chapman et un client de la marque nommé Peter Kirwan-Taylor, la question aérodynamique étant perfectionnée de manière incroyable par le grand Franck Costin. Concernant le moteur, c’est une formule hybride qui fut proposée par Leonard Lee résultant d’un « mix » entre le Coventry Climax FWA et le FWB. Le moteur Coventry Climax FWE était né. Il développait 1216cc pour 75cv, un peu décevant compte tenant de son coût de développement…
Le prototype fut présenté juste à temps pour le Salon d’Earls Court en Octobre 1957. L’Elite faisait une entrée en scène remarquée, les avis étaient unanimes, sa carrière semblait prometteuse et son destin allait le prouver ! Bien que l’Elite soit une voiture de route, elle prit rapidement et presque inévitablement le chemin des circuits et des courses de côte. Ian Walker, Jim Clark, Peter Lumsden, pour ne citer qu’eux, accumulèrent les succès au volant de cette voiture. L’Elite remporta ainsi plusieurs victoires de classe consécutives au 24 heures du Mans !
Au début des années 60, mécontents des services de leurs fournisseurs, Lotus décida de se tourner vers Bristol Aviation pour construire tous les ensembles carrosserie-châssis. La suspension arrière avait été modifiée afin de supprimer les braquages induits. Ces voitures ont alors pris le nom de « Série 2 » quel que soit le modèle.
UNE AUTOMOBILE D’ÉLITE
L’Elite ne faisait pas rentrer d’argent mais il ne serait pas juste de lui reprocher car elle construisit l’image de Lotus et toute une génération de fanatiques se sont extasiés devant sa ligne prodigieuse et ses merveilleuses qualités routières.
Elle est maintenant devenue une classique parmi les classiques et certains la considèrent à juste titre comme l’une des plus belles voitures de Grand Tourisme jamais produites. Dotée d’une ligne absolument stupéfiante de pureté et de modernité, il s’agit d’une véritable œuvre d’art. Produite à (seulement) un peu plus de 1000 exemplaires, elle est une vraie automobile … d’élite !