Austin-Healey 100/4 BN2
Restauration complète depuis le châssis. Condition exceptionnelle.
DÉJA VENDU
Pour profiter du soleil à bord de l’un des plus fameux roadsters anglais…
millésime | 1955 |
le véhicule
La somptueuse Austin-Healey 100/4 BN2 que nous présentons à la vente est sortie des usines de Longbridge le 14 Septembre 1955. Immédiatement expédiée outre-Atlantique pour y débuter sa vie sous le soleil de la Californie, où elle est demeurée jusqu’au début de l’année 2018, son certificat BMIHT nous apprend qu’elle se présentait alors dans une teinte Spruce Green avec une sellerie du même ton.
1000 HEURES DE TRAVAIL DE RESTAURATION
Acquise par nos soins à cette date, elle fait son grand retour sur le Vieux-Continent dans une condition nécessitant d’importants travaux. Une restauration totale est envisagée, nos ateliers se coordonnent et 18 mois plus tard, à l’issue de près de 1000 heures de travail, la voici prête à écrire les prochaines pages de son histoire.
Marquée par le temps et les éléments lors de son arrivée des Etats-Unis, ayant visiblement été délaissée pendant une longue période, cette 100/4 BN2 a d’abord bénéficié d’un important travail portant sur la structure, après avoir été complètement déshabillée avec le plus grand soin. C’est la Carrosserie Marnat (Saint-Etienne) qui s’est chargée de cette délicate opération, rien n’a été laissé au hasard : restauration complète du châssis (incluant un sablage à la coque de noix), reconditionnement total de la caisse, réparation et réfection des train-roulants…
Parallèlement à ces opérations sur la structure, l’ensemble moteur/boîte de vitesses/pont a bénéficié d’importants travaux également, entre des mains expertes.
L’Atelier Cordier s’est chargé de refaire le moteur de A à Z. Nettoyage complet du bloc puis métrologie, alésage, chemisage, surfaçage ; rectification du volant moteur ; changement des sièges de soupapes (moteur fonctionnant dorénavant sans additif) ; surfaçage de culasse ; changement de tous les joints moteur… Il est à noter que les 4 pistons (neufs) et l’arbre à cames (neuf) qui ont été installés sont aux « spécifications M ».
La boîte de vitesses 4 rapports, avec 1ère vers l’avant non-synchro, a bénéficié d’un reconditionnement complet (synchros, roulements, joints). L’overdrive est neuf. Il se déclenche sur la 3ème et la 4ème, nous pouvons considérer qu’il s’agit d’une boîte de vitesses 6 rapports. Quant au pont, il a été complètement reconditionné et remis à neuf avant d’être réglé (joints, roulements, etc) par l’Atelier Rufils.
Quand les travaux de restauration du châssis et de la caisse sont arrivés à leur terme, le choix des couleurs s’est naturellement posé. Il a alors été décidé d’opter pour une rare teinte Coronet Cream, une authentique couleur du nuancier d’époque, disponible seulement sur la fin du millésime 1953 et le début du millésime 1954. Anecdote amusante, le nom de cette teinte fait référence à Elisabeth II qui fut couronnée Reine d’Angleterre le 2 Juin 1953.
Concernant les roues-fils, elles ont reçu toutes les cinq une robe « noir brillant » après avoir été nettoyées et traitées en profondeur. A la suite de cela, elles ont été chaussées de pneus neufs spécifiques. Seuls les écrous papillons chromés n’ont pas été peints.
Lorsque la caisse et le châssis nus ont fait leur retour dans nos ateliers, les opérations de remontage ont débuté. Installation du pont et de l’ensemble moteur-boîte de vitesses, installation de carburateurs neufs, installation du collecteur d’échappement, de la ligne et du silencieux, réfection complète et installation du système de freinage, pose d’un faisceau électrique neuf et de l’instrumentation Smiths qui a été entièrement révisée avant installation…
Parallèlement à ces opérations d’ordre mécanique, les travaux de sellerie réalisés auprès d’un spécialiste (Atout Sellerie) ont commencé. C’est une teinte « chocolat » qui a été choisie pour matcher à la perfection avec la somptueuse robe Coronet Cream de la carrosserie et le noir profond des roues-fils : moquettes sur mesure pour habiller l’habitacle, tunnel de transmission et l’espace du coffre, baquets d’origine reconditionnés et habillés de cuir, intérieur de portières en cuir et enfin, couvre-tonneau en alpaga avec fermeture-éclair centrale.
Lorsque tous ces éléments ont retrouvé la place qui étaient la leur avant la restauration, la phase de finition a été entamée. Celle-ci a compris, entre autres, l’installation du pare-brise rétractable (propre aux Austin-Healey 4 cylindres), des feux AV & AR, des deux longue-portées Lucas additionnels, de la calandre (propre aux Austin-Healey 4 cylindres), d’un superbe volant Moto-Lita trois branches (avec la jante en bois verni), du réservoir d’origine (entièrement nettoyé et reconditionné), du capot moteur à ouïes (propre aux exemplaires 100 M), des joints de portières et du coffre. C’est à cette occasion également que l’ajustement de tous les ouvrants a été réalisé.
SPÉCIFICATION
– Moteur 4 cylindres de 2660cc alimenté par deux carburateurs – SU H4 semi-inversés
– Arbre à cames « aux spécifications M »
– Pistons « aux spécifications M »
– Boîte de vitesses 4 rapports avec 1ère en avant non-synchronisée
– Overdrive sur les 3ème et 4ème rapports
– Embrayage renforcé neuf
– Pont d’origine entièrement reconditionné
– Radiateur d’origine entièrement reconditionné
– Heater d’origine entièrement reconditionné
– Pompe à essence électrique SU neuve
– Freins à tambours (AV & AR)
– Collecteur d’origine entièrement reconditionné
– Ligne complète en inox neuve
– Pneus Avon Turbospeed Mk4 Tubeless neufs
L’ARCHÉTYPE DU ROADSTER ANGLAIS
Peu d’anglaises peuvent se targuer d’incarner de façon aussi pure les caractéristiques du « roadster » que cette superbe Austin-Healey. Un minimalisme résolument moderne, une combinaison de couleurs des plus charmantes et une sonorité enchanteresse, voilà le programme qui vous attend quand vous serez au volant de cette superbe automobile. En plus de ces éléments, sa restauration de très haute qualité la place naturellement au-dessus du lot parmi les autres exemplaires présents sur le marché. Une valeur sûre.
Comme le signalait l’une des publicités d’époque, rouler en Austin-Healey 100 n’a rien de commun, cela s’adresse à ceux qui « osent la différence, mais avec chic » ! Soyez de ceux-ci…
CONTENU DU DOSSIER
– Plus de 200 photographies retraçant l’ensemble des travaux
– Toutes les factures de pièces et de main-d’œuvre
– Certificat BMIHT
– Carte grise française de collection
Il est à noter que le véhicule sera livré avec un rodage de 300 kilomètres effectué par nos soins et d’un contrôle technique.
l'histoire du modèle
UNE FRUCTUEUSE COLLABORATION : AUSTIN & HEALEY
Lorsque l’on aborde le sujet des Austin-Healey, une distinction de taille s’impose. En effet, les premiers modèles font référence aux exemplaires équipés d’un 4 cylindres tandis que les modèles suivants, affectueusement surnommés « Big Healeys », font écho quant à elles aux exemplaires munis d’un 6 cylindres.
Il est ici question des premiers modèles, 4 cylindres, noms de code « 100/4 BN1 » et 100/4 BN2 ».
L’Austin-Healey est le fruit d’une improbable union, entre la petite firme Healey basée à Warwick et le grand constructeur Austin situé à Longbridge, près de Birmingham. L’idée de Leonard Lord, alors à la tête d’Austin, était de lancer un modèle capable de séduire l’Amérique du Nord où le demande était très importante depuis la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
Il fit alors appel à trois petites firmes susceptibles répondre à ses attentes : Frazer-Nash, Jensen et Healey. Lorsque la Healey 100 fut présentée au Salon de Londres 1952, la petite anglaise dessinée par Gerry Cocker et propulsée par un 4 cylindres d’Austin A90 fit sensation. Lord décida immédiatement de sceller l’accord avec Austin et ainsi naquît la fameuse Austin-Healey 100.
Produite dans les usines de Longbridge à compter de Mai 1953, l’engouement du marché Américain pour ce petit roadster se développa fortement et rapidement, la production atteignit une cadence de quelques 400 véhicules mensuels. Plus de 14 600 exemplaires de la première série (100/4 BN1) virent le jour avant que la BN2 ne vienne lui succéder à compter de Août 1955.
BN2
Peu de différences esthétiques furent à constater mais en revanche un changement de taille intervint rapidement dans la production. Les BN2 reçurent une nouvelle boîte de vitesses 4 rapports en lieu et place de la vieillissante 3 rapports de la BN1. La grille apparaissait dorénavant « normale » avec la 1ère en avant. L’utilisation de l’overdrive se simplifiait également.
Plus fiables et plus simples d’utilisation, les BN2 rencontrèrent un franc succès avant que l’introduction de la 100-6 (6 cylindres) en 1956 ne vienne lui couper l’herbe sous le pied. Par conséquent, seulement 4 600 exemplaires virent le jour.
L’adaptation en version compétition se fit naturellement et l’on commença à voir un certain nombre d’exemplaires se présenter en courses et en rallyes. Une demande pour des versions plus performantes conduisit au développement d’un ensemble de conversion et de préparation appelé « Le Mans », commercialisé sur le modèle 100 M (millésimes 1955 et 1956) et disponible pour un montage ultérieur. Puis il y eut la 100 S, encore plus spéciale et plus performante, dont 55 unités seulement virent le jour…
D’un point de vue commercial, l’Austin-Healey 100, qu’elle soit en BN1 ou en BN2, fut un succès commercial extraordinaire. Avec près de 80% de la production vendue aux Etats-Unis, l’idée de Leonard Lord avait atteint sa cible de la plus belle des façons.
Une page se tourna quand les « Big Healeys » firent leur apparition mais c’est une autre histoire…
(sources : Les Austin-Healey – Anders Ditlev / Austin-Healey – Graham Robson)