Le hasard fait parfois bien les choses. Nous avons décidé d’en profiter. Ce n’est définitivement pas tous les jours qu’il est possible de réunir au même moment, au même endroit, autant de modèles différents de la mythique Seven.
Une belle occasion de revenir sur le passé et le présent de cette automobile que nous aimons tant chez Mecanic Gallery, avant de nous projeter dans le futur…
Bienvenue au Seven Heaven !
UNE FAMILLE (PRESQUE) AU COMPLET
L’occasion est rare, il ne fallait pas la manquer.
Parmi les autos que nous avons à la vente et celles qui sont dans nos ateliers pour divers travaux, nous avons eu l’occasion de réunir il y a quelques jours pour une séance photos mémorable pas moins de neuf exemplaires de l’une des automobiles parmi les plus fantastiques de l’histoire, la Seven. Une gamme presque complète, de la Lotus MkVI (1952) à la contemporaine Caterham 165 (2017).
Qu’il s’agisse de Lotus ou de Caterham, le même sang coule dans les veines de ces neuf autos. Un néophyte les jugerait hâtivement toutes plus ou moins semblables. Pourtant, il n’en est rien.
Nous avons regroupé toutes ces Seven devant l’objectif de notre talentueux photographe Joris Clerc pour un shooting unique.
Disposés dans un ordre chronologique, voici les modèles présents. D’abord les Lotus avec une MkVI de 1954 au centre de l’image, puis, de gauche à droite, une Seven Mk1, toute d’aluminium vêtue également, trois belles Seven S2 avant une excentrique et rare S4. Du côté Caterham, une séduisante 1600 GT, une excellente 1700 Super Sprint et enfin, la dernière-née de cette joyeuse équipe, une 165 de 2017.
Attardons-nous un moment sur l’histoire de chacun de ces différents modèles.
LES MODÈLES
Lotus MkVI
Des neuf autos présentes sur ces images, elle est la seule à ne pas s’appeler Seven. Et pourtant, c’est bien elle qui marqua le début de la saga en 1952. Première « production de masse » de Colin Chapman (approx. 100 exemplaires), elle peut être considérée, à juste titre, comme le prototype de la Seven (bien qu’il s’écoulât deux années entre la dernière MkVI et la première Seven).
Présentant un design et une architecture très proches des Seven, elle fut, aux côtés des MkVIII et autres MkIX, la première des Lotus à placer la jeune marque britannique « on the map » en remportant des succès notables en compétition.
Lotus Seven Mk1
Fort de ses expériences en compétition avec le développement des Eleven, Chapman s’appuya sur cette base pour développer la Seven première du nom. Lancée dans le grand bain en même temps que la fameuse Elite Type 14, elle fut un immédiat succès.
Toute d’aluminium vêtue, la Seven Mk1 pouvait recevoir trois motorisations différentes : un Ford 100E avec soupapes latérales (« sidevalve »), un BMC A-series ou encore un prestigieux Coventry Climax.
L’exemplaire présent sur la photo est à vendre dans notre galerie. Il est équipé d’un moteur Coventry Climax 1500cc FWB.
Lotus Seven S2
C’est au début de l’année 1960 que la Lotus Seven connut son second chapitre avec l’apparition de la S2. Plus arrondie (nouveau nez), plus simple à l’utilisation et un tantinet plus confortable, c’est avec cette version que le polyester fit son apparition sur les Seven (ailes et nez).
Disponible avec plusieurs motorisations, du 948cc au 1498cc, elle fut la Lotus Seven qui connut le plus grand succès commercial avec près de 1350 exemplaires vendus, de 1960 à 1968.
C’est durant cette période que la renommée de la Seven s’amplifia considérablement auprès de centaines de passionnés avec la mythique Coupe des Provinces (dont le Trophée Lotus est l’évocation moderne) pour les Français et la série télévisée « The Prisoner » avec « Numéro Six » (Patrick McGoohan) et sa merveilleuse Seven S2 « KAR 120C ».
L’une des trois S2 présentes sur ces images est encore disponible dans notre galerie. Équipée de son châssis d’origine et de superbes jantes Revolution, son look « outlaw » assumé en fait une Seven de choix. Avis aux amateurs.
Lotus Seven S4
Grande amatrice d’automobiles de caractère, l’écrivaine Françoise Sagan, grâce à qui la singulière S4 connut une certaine période de gloire, ne fournissait que des éloges à propos de son « jouet favori » comme l’aime à rappeler son fils Denis Westhoff.
Produite de 1969 à 1972 à seulement 625 exemplaires, elle est un oiseau rare. Affectueusement surnommée « la baignoire », la Type 60 fit rentrer la Seven dans les Seventies. Avec son look excentrique tout droit sorti d’un cartoon et sa caisse en polyester, elle pouvait être équipée, entre autres du fameux Lotus Twin Cam 1600cc (à même titre que les S3).
C’est d’ailleurs cette motorisation dont dispose l’exemplaire qui est présenté sur ces images. Une auto intéressante qui passera par nos ateliers avant d’être présentée à la vente. À suivre…
En 1973, Colin Chapman céda ses droit de production de la Seven au concessionnaire Lotus de la ville de Caterham (Angleterre), Graham Nearn. Les futures autos allaient toujours être des Seven. Mais le nom Lotus disparut au profit du nom Caterham. Une nouvelle ère débuta en Juin 1973 pour la mythique petite anglaise.
Caterham 1600 GT
La 1600 GT fut l’une des première variantes de la Caterham Seven. Produite de 1975 à 1998 et équipé d’un Ford Kent 4 cylindres de 84cv, en boîte 4 ou 5 rapports, elle fut un véritable succès pour la nouvelle marque britannique et offrit à la Seven une seconde naissance.
Anecdote intéressante pour nous autres Français. C’est en 1989 que les premières Caterham furent homologuées en France par l’intermédiaire de l’importateur Car SA (Magny-Cours). Il obtint à cette occasion la réception par type pour la 1600 GT.
Caterham 1700 Super Sprint
Imaginez la scène. Le commissaire divisionnaire Stanislas Borowitz, alias Antonio Cerutti, filant à toute allure dans la nuit fraîche, bien couvert, l’écharpe au vent, au volant de sa somptueuse Caterham 1700 Super Sprint blanche (51 BSF 75) avec une bande son de Philippe Sarde… Vous l’avez ?
Il s’agit là de l’immense Jean-Paul Belmondo dans le merveilleux Flic ou Voyou. Quelle magie !
Produite de 1984 à 1998 et équipée d’un Ford Kent 4 cylindres de 1700cc de 135cv, la Super Sprint est l’une des Caterham « anciennes » parmi les plus polyvalentes et dont les capacités, pour celui qui sait la mener, peuvent s’exploiter à pleine mesure. Sourires et frissons garantis.
À noter qu’à compter de 1985, le fameux pont rigide qui avait équipé la grande majorité des Seven depuis le début de la saga fut retiré au profit de ponts de Dion.
Caterham 165
Quand la 165 germa dans l’esprit des ingénieurs de Caterham à la fin de l’année 2013, l’idée consistait à effectuer un véritable retour aux fondamentaux de la Lotus Seven : « light is right ». Une petite caisse, un petit moteur (3 cylindres Suzuki turbocompressé) et une agilité retrouvée grâce à un gain de poids substantiel.
En quelques mots, la Seven telle que Colin Chapman l’avait imaginée en premier lieu. À son apparition sur le marché, la boucle fut bouclée.
LIGHT IS RIGHT (and fun)
Voici donc une belle manière de revenir aux sources de la Seven et de faire le constat de son évolution au fil des ans. De la Lotus MkIV à la Caterham 165, l’idée originelle de Colin Chapman n’a finalement pas beaucoup varié. Le nom de famille a changé, les motorisations ont évolué, le confort s’est (un peu) amélioré mais la recette est restée la même : « light is right » !
Ces formidables automobiles ont été, sont et seront encore longtemps des créatrices de frissons et des synonymes de liberté.
À l’heure des contraintes politiques, économiques et écologiques liées aux automobiles de sport et de collection, qu’il est bon de se glisser derrière le volant d’une Seven pour en savourer un plaisir de conduite aussi pur, aussi direct et surtout aussi vivant !
« 7 comme Seven »
Au volant d’une Seven, tous les sens sont en exergue. De manière instantanée, le sourire est sur tous les visages. Sur celui du conducteur et de son éventuel passager bien sûr. Mais également sur ceux des personnes que vous croiserez au gré de vos aventures. Car la Seven jouit d’un capital sympathie immense dont peu d’autos peuvent se targuer.
Sa formidable excentricité, sa bouille heureuse, ses formes arrondies, son petit gabarit ou encore le bruit de son moteur sont tout autant de singuliers attributs qui génèrent de façon quasi immédiate l’empathie chez ceux qui la croisent : un sourire, un pouce levé, une exclamation… La Seven ne laisse personne indifférent, son non-conformisme séduit.
Du fait que nombre d’entre elles aient été assemblées à partir de kits achetés auprès des usines Lotus & Caterham, elles furent donc, pour la grande majorité d’entre elles, le fruit de leur premier propriétaire. Par voie de conséquence, elles sont à ce titre (presque) toutes uniques. Et les histoires qu’elles ont à nous raconter le sont tout autant…
MECANIC GALLERY, VOTRE INTERLOCUTEUR POUR LA SEVEN
Curieux, passionné, néophyte, acheteur ou vendeur… quel que soit votre statut aujourd’hui, Mecanic Gallery est votre interlocuteur pour échanger à propos de la Seven.
En qualité d’opérateur du Trophée Lotus, notre structure est reconnue dans le paysage français de la Seven grâce notamment à l’expérience de Christian Odin (pilote du Trophée Lotus depuis 2004) et à l’expertise de Claude Rucheton. En charge de l’un de nos trois ateliers partenaires sur site (Atelier Rufils), Claude s’occupe depuis de nombreuses années de la maintenance et de l’assistance sur les circuits d’une grande majorité des Seven du Trophée Lotus. Ces autos n’ont plus de secrets pour nous…
Alors n’hésitez pas à nous solliciter. Votre prochaine Seven se trouve peut-être dans nos locaux… au Seven Heaven !